Şiir, Sadece: kendi dilinde şiir
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22 Ağustos 2019 Perşembe

Der Lernende

Erst baute ich auf Sand, dann baute ich auf Felsen.
Als der Felsen einstürzte
Baute ich auf nichts mehr.
Dann baute ich oftmals wieder
Auf Sand und Felsen, wie es kam, aber
Ich hatte gelernt.

Denen ich den Brief anvertraute
Die warfen ihn weg. Aber die ich nicht beachtete
Brachten ihn mir zurück.
Da habe ich gelernt.

Was ich auftrug, wurde nicht ausgerichtet.
Als ich hinkam, sah ich
Es war falsch gewesen. Das Richtige
War gemacht worden.
Davon habe ich gelernt.

Die Narben schmerzen
In der kalten Zeit.
Aber ich sage oft: nur das Grab
Lehrt mich nichts mehr.


Bertolt Brecht


Türkçesi - Öğrenen Kişi

1 Mart 2019 Cuma

Step Out Onto The Planet

Step out onto the Planet,
Draw a circle 100 feet round.

Inside the circle are 300 things
         nobody undertands and,
         maybe, nobody's ever seen.

How many can you find?


Lew Welch

28 Mayıs 2015 Perşembe

Les Lilas et Les Roses

O mois des floraisons mois des métamorphoses
Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé
Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses
Ni ceux que le printemps dans les plis a gardés

Je n’oublierai jamais l’illusion tragique
Le cortège les cris la foule et le soleil
Les chars chargés d’amour les dons de la Belgique
L’air qui tremble et la route à ce bourdon d’abeilles
Le triomphe imprudent qui prime la querelle
Le sang que préfigure en carmin le baiser
Et ceux qui vont mourir debout dans les tourelles
Entourés de lilas par un peuple grisé

Je n’oublierai jamais les jardins de la France
Semblables aux missels des siècles disparus
Ni le trouble des soirs l’énigme du silence
Les roses tout le long du chemin parcouru
Le démenti des fleurs au vent de la panique
Aux soldats qui passaient sur l’aile de la peur
Aux vélos délirants aux canons ironiques
Au pitoyable accoutrement des faux campeurs

Mais je ne sais pourquoi ce tourbillon d’images
Me ramène toujours au même point d’arrêt
A Sainte-Marthe Un général De noirs ramages
Une villa normande au bord de la forêt
Tout se tait L’ennemi dans l’ombre se repose
On nous a dit ce soir que Paris s’est rendu
Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses
Et ni les deux amours que nous avons perdus

Bouquets du premier jour lilas lilas des Flandres
Douceur de l’ombre dont la mort farde les joues
Et vous bouquets de la retraite roses tendres
Couleur de l’incendie au loin roses d’Anjou


Louis Aragon
Le Crève-coeur
1941

12 Aralık 2013 Perşembe

México

MÉXICO, de mar a mar te viví, traspasado
por tu férreo color, trepando montes
sobre los que aparecen monasterios
llenos de espinas,
el ruido venenoso
de la ciudad, los dientes solapados
del pululante poetiso, y sobre
las hojas de los muertos y las gradas
que construyó el silencio irreductible,
como muñones de un amor leproso,
el esplendor mojado de las ruinas.

Pero del acre campamento, huraño
sudor, lanzas de granos amarillos,
sube la agricultura colectiva
repartiendo los panes de la patria.

Otras veces calcáreas cordilleras
interrumpieron mi camino,
formas
de los ametrallados ventisqueros
que despedazan la corteza oscura
de la piel mexicana, y los caballos
que cruzan como el beso de la pólvora
bajo las patriarcales arboledas.

Aquellos que borraron bravamente
la frontera del predio y entregaron
la tierra conquistada por la sangre
entre los olvidados herederos,
también aquellos dedos dolorosos
anudados al sur de las raíces
la minuciosa máscara tejieron,
poblaron de floral juguetería
y de fuego textil el territorio.

No supe qué amé más, si la excavada
antigüedad de rostros que guardaron
la intensidad de piedras implacables,
o la rosa creciente, construida
por una mano ayer ensangrentada.

Y así de tierra a tierra fui tocando
el barro americano, mi estatura,
y subió por mis venas el olvido
recostado en el tiempo, hasta que un día
estremeció mi boca su lenguaje.


Pablo Neruda
1940